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L’Alliance nationale des femmes racisées, réfugiées et im/migrantes (ANFRRI) est un projet lancé par OCASI - Ontario Council of Agencies Serving Immigrants.
Le projet a pour objectif d’explorer le besoin ainsi que la faisabilité de former une alliance nationale des femmes racialisées, réfugiées, et im/migrantes, y compris les femmes trans et les personnes non-binaires, et de favoriser le développement d’une force communautaire collective parmi des organismes communautaires à travers le pays.
En collaborant au projet d’ANFRRI, les membres de la communauté auront l’occasion de créer un espace pour se réunir et se mobiliser autour de priorités communes, établir des liens et de partager des connaissances afin de renforcer les efforts de changement systémique menés par la communauté
La création d’une alliance nationale répondrait à une lacune important dans le débat actuel sur l’équité entre les sexes et les droits de la personne au Canada, car les femmes racialisées, réfugiées ou im/migrantes, y compris les femmes transgenres et les personnes non binaires, n’y sont pas collectivement représentées.
Activités principales :
Les principales activités du projet consistent à :
- Sensibiliser les acteurs et les organismes communautaires à travers le Canada, en anglais comme en français;
- Établir un comité consultatif (groupe principal constitué de membres);
- Effectuer un état des lieux pour évaluer et documenter le besoin ainsi que la faisabilité de former une alliance nationale;
- Organiser des tables rondes virtuelles dans quatre régions différentes, de même qu’une table ronde nationale;
- Élaborer une charte du projet fondée sur les pratiques antiracistes et anti-oppressives, sur les cadres d’analyse féministe intersectorielle ainsi que sur les principes décoloniaux;
- Mener des activités d’évaluation qui seront confiées à une société d’évaluation externe.
Un groupe principal de membres joue un rôle essentiel dans l’orientation et le processus décisionnel du projet. Ces membres sont directement liés aux différentes communautés que l’ANFFRI cherche à impliquer à travers le pays, et s’engagent à participer aux activités principales du projet. Pour une description complète du rôle et des responsabilités du comité consultatif, veuillez vous référer au mandat qui se trouve dans le centre de documentation.
Qui sont les membres communautaires ?
Les membres communautaires sont des personnes issues d’organismes ou de groupes locaux à travers le pays qui se concentrent sur le démantèlement des obstacles systémiques pour les femmes cis et trans racialisées, réfugiées ou immigrantes, y compris les personnes nonbinaires. Ces membres constituent la base potentielle d’une alliance nationale et la clé de la construction d’un pouvoir communautaire collectif. OCASI fera donc participer les acteurs communautaires par le biais de ses initiatives de sensibilisation, de ses activités d’évaluation des besoins, ainsi que des tables rondes régionales et nationales.
Quel est le rôle d’OCASI ?
OCASI joue un rôle d’organisation dans ce projet. Nous reconnaissons le travail important effectué tant par les organismes communautaires que par les autres groupes d’action communautaires à travers le pays. Notre objectif est de soutenir la convergence de ces groupes vers la construction d’une alliance nationale, qui serait autonome et auto-articulée.
Concepts clés:
Le projet d’ANFRRI est guidé par les principes d’antiracisme et d’anti-oppression, et repose sur un cadre d’analyse féministe intersectionnelle ainsi que sur des pratiques décoloniales et anticoloniales. Ces principes sont destinés à éclairer et à façonner le processus, les résultats et les relations développés au cours du projet de l’Alliance. Une description des concepts clés est présentée ci-dessous afin de mieux comprendre les valeurs directrices et les cadres du projet :
L’utilisation des mots femme et femmes inclut les femmes cis et trans. Les personnes non binaires sont également invitées à se joindre et à participer à ce projet. Pour en savoir plus sur la diversité sexuelle et des genre, consultez le programme Positive Spaces d’OCASI.
Les pratiques antiracistes et anti-oppressives (ARAO) visent à contester, prévenir, éliminer et changer les valeurs, les structures, les politiques, les programmes, les actions et les comportements qui perpétuent le racisme ou l’oppression dans la société.
Le féminisme intersectionnel affirme que l’équité entre les sexes ne peut être atteinte sans comprendre que les systèmes de pouvoir de notre société excluent et oppriment certaines femmes en raison de leurs identités multiples et croisées. En pratique, le féminisme intersectionnel exige de remettre en question et de résister aux systèmes, institutions et traditions culturelles qui rejettent les expériences des femmes en marge de la société, telles que les personnes autochtones, noires, racialisées, handicapées, immigrées, ainsi que les personnes LGBTQ2+.
L’intersectionnalité est un cadre qui permet de comprendre comment de multiples formes de discrimination se croisent pour créer un impact disproportionné pour certains groupes de personnes en fonction de leur identité ou de leur situation sociale. Mme Kimberlé Crenshaw a commencé à utiliser ce terme pour expliquer les multiples formes d’oppression auxquelles sont confrontées collectivement les femmes noires survivantes de la violence aux États-Unis.
Les principes décoloniaux et anticoloniaux reconnaissent la violence et le génocide perpétrés à l’encontre des peuples autochtones au Canada ainsi que dans les pays du Sud sous le colonialisme de peuplement. La décolonisation est le processus intentionnel ayant pour but de s’opposer, de contester et de remplacer l’oppression coloniale sous ses nombreuses formes dans notre société tout comme dans nos relations. Le fait de s’engager dans des pratiques décoloniales consiste à agir de manière concrète pour résister à l’oppression coloniale en signe de solidarité et de soutien aux communautés autochtones.
Le terme racialisé(e) est utilisé pour décrire les personnes qui ne sont pas de race blanche et englobe toutes les personnes qui s’identifient comme racialisées. Les personnes peuvent être racialisées non seulement en fonction de la couleur de leur peau, mais aussi en fonction d’autres caractéristiques perçues comme leur culture, leur langue, leurs coutumes, leur ascendance, leur pays ou leur lieu d’origine. En général, le terme racialisé n’est pas utilisé pour décrire les Premières Nations, les Métis ou les Inuits du Canada, mais peut inclure les peuples autochtones des pays de l’hémisphère sud.
La racialisation désigne le processus par lequel les sociétés considèrent les races comme réelles, différentes et inégales. Les catégories raciales ne sont pas fondées sur la science ou la biologie, mais sur des différences que la société a choisi de mettre en évidence.
Le mot réfugié(e) englobe les demandeurs d’asile, les personnes déplacées, les demandeurs du statut de réfugié, ainsi que les réfugiés statutaires ou réinstallés.
Im/migrant(e) est un terme générique utilisé pour décrire les personnes qui ne sont pas nées avec la citoyenneté canadienne. Cela comprend les personnes qui ont quitté leur lieu de résidence habituel de façon temporaire ou permanente, y compris celles qui n’ont pas de statut d’immigration légal.
Statut d’immigration précaire : tout statut d’immigration au Canada qui est temporaire et qui ne permet pas de bénéficier de l’ensemble des droits juridiques, des protections et des services. Voici quelques exemples de statut précaire : demandeurs d’asile, résidents temporaires, travailleurs migrants, étudiants internationaux, personnes parrainées et personnes sans statut d’immigration.
Les pratiques antiracistes et anti-oppressives (ARAO) visent à contester, prévenir, éliminer et changer les valeurs, les structures, les politiques, les programmes, les actions et les comportements qui perpétuent le racisme ou l’oppression dans la société.
L’intersectionnalité est un cadre qui permet de comprendre comment de multiples formes de discrimination se croisent pour créer un impact disproportionné pour certains groupes de personnes en fonction de leur identité ou de leur situation sociale. Mme Kimberlé Crenshaw a commencé à utiliser ce terme pour expliquer les multiples formes d’oppression auxquelles sont confrontées collectivement les femmes noires survivantes de la violence aux États-Unis.
Le féminisme intersectionnel affirme que l’équité entre les sexes ne peut être atteinte sans comprendre que les systèmes de pouvoir de notre société excluent et oppriment certaines femmes en raison de leurs identités multiples et croisées. En pratique, le féminisme intersectionnel exige de remettre en question et de résister aux systèmes, institutions et traditions culturelles qui rejettent les expériences des femmes en marge de la société, telles que les personnes autochtones, noires, racialisées, handicapées, immigrées, ainsi que les personnes LGBTQ2+.
Le changement systémique consiste à démanteler les structures qui maintiennent les inégalités en place, comme les lois, politiques, institutions, normes culturelles et pratiques qui créent des conditions injustes au sein d’une communauté. Ces inégalités sont fondées sur la race, le sexe, la classe sociale, le handicap, l’orientation sexuelle, l’identité et l’expression de genre, ou d’autres caractéristiques et facteurs personnels. Le changement structurel vise à reconstruire ces systèmes et structures afin de rendre notre société plus juste et plus équitable.
Ce projet est financé par Femmes et Égalité des genres Canada (FEGC).