Alliance des femmes racisées, réfugiées, et im/migrantes

Graphic of six immigrant women

Read the information on this webpage in English..

Le projet d’Alliance des femmes racialisées, réfugiées, et im/migrantes a été financée par Femmes et égalité des genres Canada (FEGC) de février 2021 à août 2023.

Depuis la fin du financement en août 2023, l'Alliance a évolué en une initiative collaborative coorganisée avec plusieurs membres bénévoles du comité de coordination. Nous encourageons les personnes et les organisations à travers le pays qui veulent éliminer les barrières systémiques pour les communautés racialisées, réfugiées et im/migrantes à s'engager dans cette initiative !

RÉSUMÉ

Le projet d’Alliance des femmes racialisées, réfugiées et immigrantes vise à explorer le besoin ainsi que la faisabilité de former une coalition pancanadienne constituée à la fois d’organismes et d’individus ayant pour objectif commun de faire du Canada une société aussi juste qu’équitable pour les femmes, les filles et les personnes de diverses identités de genre racialisées, réfugiées ou immigrantes.

Objectifs :

  • Collaborer à la création d’un espace permettant aux gens de se réunir et de s’organiser autour de priorités communes;
  • Tisser des liens et  partager des connaissances; 
  • Explorer la possibilité de former une alliance féministe antiraciste et intersectionnelle. 

ACTIVITÉS PRINCIPALES :

Les principales activités menées dans le cadre de l'initiative Alliance (2021-2023) sont énumérées ci-dessous. Pour une description complète :  

  1. État des lieux/évaluation des besoins (juin 2021 - janvier 2022)
  2. Sensibilisation et mobilisation de la communauté en anglais et en français ; (juin 2021 - juin 2023)
  3. Mise en place d'un noyau de membres (comité consultatif) (mars 2022 - mai 2023)
  4. Tables rondes virtuelles dans 5 régions différentes (Atlantique, Québec, Ontario, Prairies et Pacifique) pour connaître les priorités régionales pour les femmes racialisées, réfugiées et immigrantes et les personnes de la diversité des genres ( novembre 2022 - janvier 2023).
  5.  1 table ronde nationale en personne et 1 table ronde nationale virtuelle (mai et juin 2023) 
  6. Activités d'évaluation menées par un évaluateur externe (voir le rapport d'évaluation) (janvier 2022-juillet 2023)

LE COMITÉ CONSULTATIF

Les membres du comité consultatif ont joué un rôle essentiel dans l'orientation stratégique, la prise de décision et le processus global du projet.

Les membres du comité pour l’année 2022-2023 :

  • Joanne Owuor & Solange Mudahogora, Uzima Network
  • Mbalu Lumor, Canadian Centre for Victims of Torture (CCVT)
  • Jhevoi Melville, Vancouver Association for Survivors of Torture (VAST) 
  • Jennifer Chew, South Asian Women’s Community Centre of Montreal (SAWCC)
  • Shalini Konanur, South Asian Legal Clinic of Ontario (SALCO)
  • Nuzhat Jafri, Canadian Council of Muslim Women (CCMW)
  • Mariam Bouchoutrouch, Pacific Immigrant Resources Society (PIRS) 
  • Debbie Douglas, OCASI - Ontario Council of Agencies Serving Immigrants
  • Saadatou Abdoulkarim, Table de Concertation des organismes au service des personnes Réfugiées et Immigrantes (TCRI) 
  • Maria Dussan & Sobia Shaheen Shaikh, Anti-Racism Coalition of Newfoundland and Labrador (ARC-NL) 
  • Paula Calderon, Calgary Immigrant Women’s Association (CIWA)
  • Karyna Enriquez, Accueil Liaison pour Arrivants (ALPA) (jusqu’au août 2021
  • Ijeoma Nwamuo (International Women of Saskatoon, Saskatchewan)
  • Ellen Gahigi (North End Women’s Centre, Manitoba)

CONCEPTS CLÉS :

Notre travail collectif est guidé par des pratiques antiracistes et anti-oppressives, ainsi que par des principes féministes intersectionnels et décolonialistes. Ces pratiques et principes définiront le processus et les résultats, de même que les relations tissées au cours du projet. Notre engagement envers les femmes, les filles et les personnes bispirituelles inuites, métisses et des Premières Nations revêt une importance capitale dans notre travail. 

Une description des concepts clés est présentée ci-dessous afin de mieux comprendre les valeurs directrices et les cadres du projet :

L’identité de genre fait référence à l'expérience interne et individuelle d'une personne en matière de genre. Cette notion est différence avec le ‘sexe’, ou la classification anatomique des personnes en tant qu'hommes, femmes ou intersexe, généralement attribué à la naissance. Le terme ‘trans’ est utilisé pour décrire les personnes qui s'identifient à un sexe différent de celui qui leur a été attribué à la naissance. L'utilisation des mots femme et femmes dans ce projet inclut les femmes trans. Le terme ‘diversité de genre’ fait référence aux personnes dont l'identité de genre est en désaccord avec les normes de genre y compris celles qui ne se situent pas dans le binaire homme ou femme.

L’utilisation des mots femme et femmes inclut les femmes cis et trans. Les personnes non binaires sont également invitées à se joindre et à participer à ce projet. Pour en savoir plus sur la diversité sexuelle et des genre, consultez le programme Positive Spaces d’OCASI.

Les pratiques antiracistes et anti-oppressives (ARAO) visent à contester, prévenir, éliminer et changer les valeurs, les structures, les politiques, les programmes, les actions et les comportements qui perpétuent le racisme ou l’oppression dans la société.

Le féminisme intersectionnel affirme que l’équité entre les sexes ne peut être atteinte sans comprendre que les systèmes de pouvoir de notre société excluent et oppriment certaines femmes en raison de leurs identités multiples et croisées. En pratique, le féminisme intersectionnel exige de remettre en question et de résister aux systèmes, institutions et traditions culturelles qui rejettent les expériences des femmes en marge de la société, telles que les personnes autochtones, noires, racialisées, handicapées, immigrées, ainsi que les personnes LGBTQ2+.

L’intersectionnalité est un cadre qui permet de comprendre comment de multiples formes de discrimination se croisent pour créer un impact disproportionné pour certains groupes de personnes en fonction de leur identité ou de leur situation sociale. Mme Kimberlé Crenshaw a commencé à utiliser ce terme pour expliquer les multiples formes d’oppression auxquelles sont confrontées collectivement les femmes noires survivantes de la violence aux États-Unis.

Les principes décoloniaux et anticoloniaux reconnaissent la violence et le génocide perpétrés à l’encontre des peuples autochtones au Canada ainsi que dans les pays du Sud sous le colonialisme de peuplement. La décolonisation est le processus intentionnel ayant pour but de s’opposer, de contester et de remplacer l’oppression coloniale sous ses nombreuses formes dans notre société tout comme dans nos relations. Le fait de s’engager dans des pratiques décoloniales consiste à agir de manière concrète pour résister à l’oppression coloniale en signe de solidarité et de soutien aux communautés autochtones.

Le terme racialisé(e) est utilisé pour décrire les personnes qui ne sont pas de race blanche et englobe toutes les personnes qui s’identifient comme racialisées. Les personnes peuvent être racialisées non seulement en fonction de la couleur de leur peau, mais aussi en fonction d’autres caractéristiques perçues comme leur culture, leur langue, leurs coutumes, leur ascendance, leur pays ou leur lieu d’origine. En général, le terme racialisé n’est pas utilisé pour décrire les Premières Nations, les Métis ou les Inuits du Canada, mais peut inclure les peuples autochtones des pays de l’hémisphère sud.

La racialisation désigne le processus par lequel les sociétés considèrent les races comme réelles, différentes et inégales. Les catégories raciales ne sont pas fondées sur la science ou la biologie, mais sur des différences que la société a choisi de mettre en évidence.

Le mot réfugié(e) englobe les demandeurs d’asile, les personnes déplacées, les demandeurs du statut de réfugié, ainsi que les réfugiés statutaires ou réinstallés.

Im/migrant(e) est un terme générique utilisé pour décrire les personnes qui ne sont pas nées avec la citoyenneté canadienne. Cela comprend les personnes qui ont quitté leur lieu de résidence habituel de façon temporaire ou permanente, y compris celles qui n’ont pas de statut d’immigration légal.

Statut d’immigration précaire : tout statut d’immigration au Canada qui est temporaire et qui ne permet pas de bénéficier de l’ensemble des droits juridiques, des protections et des services. Voici quelques exemples de statut précaire : demandeurs d’asile, résidents temporaires, travailleurs migrants, étudiants internationaux, personnes parrainées et personnes sans statut d’immigration.

Les pratiques antiracistes et anti-oppressives (ARAO) visent à contester, prévenir, éliminer et changer les valeurs, les structures, les politiques, les programmes, les actions et les comportements qui perpétuent le racisme ou l’oppression dans la société.

L’intersectionnalité est un cadre qui permet de comprendre comment de multiples formes de discrimination se croisent pour créer un impact disproportionné pour certains groupes de personnes en fonction de leur identité ou de leur situation sociale. Mme Kimberlé Crenshaw a commencé à utiliser ce terme pour expliquer les multiples formes d’oppression auxquelles sont confrontées collectivement les femmes noires survivantes de la violence aux États-Unis.

Le féminisme intersectionnel affirme que l’équité entre les sexes ne peut être atteinte sans comprendre que les systèmes de pouvoir de notre société excluent et oppriment certaines femmes en raison de leurs identités multiples et croisées. En pratique, le féminisme intersectionnel exige de remettre en question et de résister aux systèmes, institutions et traditions culturelles qui rejettent les expériences des femmes en marge de la société, telles que les personnes autochtones, noires, racialisées, handicapées, immigrées, ainsi que les personnes LGBTQ2+.

Le changement systémique consiste à démanteler les structures qui maintiennent les inégalités en place, comme les lois, politiques, institutions, normes culturelles et pratiques qui créent des conditions injustes au sein d’une communauté. Ces inégalités sont fondées sur la race, le sexe, la classe sociale, le handicap, l’orientation sexuelle, l’identité et l’expression de genre, ou d’autres caractéristiques et facteurs personnels. Le changement structurel vise à reconstruire ces systèmes et structures afin de rendre notre société plus juste et plus équitable.


Ce projet est financé par Femmes et Égalité des genres Canada (FEGC).

Femmes et Égalité des genres Canada logo